La situation économique des IEG n’est pas, pour le moment, la même que celle de la SNCF. Pour autant, il suffit d’un mauvais choix d’investissement ou d’engagement politique pour faire basculer le système. Ce genre de risque peut se traduire à l’instar de la mise en œuvre de Hinkley Point que FO avait jugé prématuré et risqué pour le groupe EDF.
À la SNCF, des décisions nuisibles ont été prises depuis les années 90 rendant sa situation économique aujourd’hui désastreuse avec une dette qui ne se résorbe plus. Mais comme le disent les cheminots, « cette dette n’est pas la leur ».
 
Qu’est-ce que révèle l’ouverture à la concurrence des services publics du transport et de l’énergie ?
Les usagers ne sont pas dupes et observent les exemples européens notamment britanniques où l’ouverture est la plus ancienne. Les prix ont augmenté que ce soit dans le rail ou l’énergie et la qualité de service est catastrophique.
Soyons pragmatiques : quelle entreprise privée s’engagerait sur de l’investissement de réseau ou de la desserte rurale éloignée des installations rentables ?
 
Pour mémoire, en juin 2017, les employeurs des IEG envisageaient d’obtenir de ce même gouvernement la mise à mort de notre statut par la voie des ordonnances.
 
FO Énergie et Mines avait été à l’initiative d’une action de résistance intersyndicale, et la menace d’une grève massive le 22 juin 2017, veille d’élections législatives, avait stoppé net ces ambitions destructrices.
 
Certes, les IEG ne sont, pour le moment, pas en ligne de mire, car les chantiers sociaux sont déjà largement ouverts par ailleurs en France, mais pour combien de temps ?
Pour ces raisons, FO Énergie et Mines demande une intersyndicale au plus vite.