Hier, une dépêche AFP indiquait que le Gouvernement planchait sur trois scénarios sur la place du nucléaire dans le mix électrique.
FO Énergie et Mines rappelle son désaccord constant avec l’atteinte d’un objectif de 50 % de part du nucléaire dans le mix électrique, lequel ne repose sur aucune considération objective.
La définition d’une politique énergétique doit être fondamentalement pragmatique et reposer sur l’analyse de la contribution réelle des différents moyens de produire l’électricité à la lutte contre le réchauffement climatique. La montée en puissance des énergies intermittentes et la réduction de la part du nucléaire n’améliorent en rien le bilan CO2 de notre pays.
Comme l’a rappelé la Cour des Comptes, l’accélération du développement des énergies renouvelables intermittentes génère des coûts élevés qui pèsent largement sur les ménages.
Elle amplifiera le déficit commercial de notre pays et présente à terme des risques géopolitiques avérés (terres rares quasi exclusivement concentrées en Chine).
Elle porte également un risque sur la sécurité d’approvisionnement de notre pays en l’absence de solution économiquement abordable en matière de stockage.
Notre pays peut compter aujourd’hui sur un parc nucléaire performant qui a contribué à faire de la France un des pays européens où l’électricité – hors taxes – est l’une des moins chères d’Europe et sur la troisième filière industrielle de France, qui emploie 220 000 salariés.
FO Énergie et Mines considère qu’au point de vue économique, social et environnemental,la fermeture pour des raisons politiques d’une centrale nucléaire serait une absurdité et un gâchis pour notre pays, sa compétitivité et le pouvoir d’achat des Français.
FO s’y opposerait alors de toutes ses forces avec les personnels.
Le nucléaire reste une énergie d’avenir et il importe en conséquence, pour maintenir les compétences, de lancer parallèlement un programme de construction de nouveaux réacteurs.