Depuis maintenant six mois, l’Interfédérale composée des quatre fédérations syndicales représentatives des industries électriques et gazières (FNME-CGT, CFE-CGC Énergies, FCECFDT et FO Énergie et Mines) mène, avec des associations de consommateurs et au nom du service public, la bataille contre l’augmentation des volumes de l’accès régulé à l’électricité nucléaire appelé AReNH. Plus largement, c’est l’actuelle méthodologie tarifaire par empilement des coûts qui expose les consommateurs aux dérives du marché, qu’il faut d’urgence réformer.
Si l’Interfédérale s’oppose à l’augmentation des volumes d’AReNH prévue par le décret du 11 mars 2022, c’est d’abord parce qu’elle pérennise les logiques de marché et de concurrence au détriment des citoyens et des salariés. C’est aussi parce qu’elle est contraire au droit communautaire des aides d’État. C’est ensuite parce que cette mesure vise l’ensemble des entreprises, quelle que soit leur situation économique et donc sans ciblage vers celles qui ont réellement besoin d’être soutenues, et qu’elle favorise la poursuite des comportements prédateurs. C’est enfin parce qu’elle fragilise grandement l’électricien national, opérateur de la transition énergétique et acteur clef de la sécurité d’approvisionnement électrique du pays, en le privant de ses capacités à investir. […]