À la veille de ce 1er mai 2020, le sens originel de cette date, dévoyé de ses fondements, mérite d’être remis à l’honneur du fait de la gravité de la situation sociale.
Comment oser nommer ce jour « fête du travail » ? Comme si le labeur méritait d’être fêté.
Historiquement, cette date est célébrée pour lutter contre les dommages inhérents au travail lui-même et s’élever contre les pires attaques fomentées envers les conquêtes que nous devons à nos anciens. Ce retournement de sens salit leurs luttes et leur mémoire.
Ce 1er mai doit être le point de départ d’une reconquête des droits volés sournoisement à l’occasion de cette pandémie, et avant cela, des moyens de protéger les salariés (tels les CHSCT).
Pourquoi renvoyer nos enfants s’exposer aux pires dangers, si ce n’est pour ouvrir la voie à la reprise du travail et soumettre nos collègues aux mêmes dangers, sans même que les préalables que nous exigeons en termes de protections ne soient garantis.
Non, le 1er mai n’est pas la fête du travail !
Il est et restera, pour citer notre Confédération, le symbole de la solidarité ouvrière, du refus de l’exploitation, de l’aspiration à l’émancipation individuelle et collective, de l’action collective et de l’internationalisme.