Pour une fois, la Cour des comptes rend un rapport lié à notre secteur qui ne porte pas sur les « nombreux avantages » des agents ou sur leur niveau de rémunération « trop élevé ».
Dans ce référé, elle réprimande fermement la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) en pointant des « lacunes dans le dispositif de régulation » mis en place en parallèle de l’ouverture totale du marché de l’énergie à la concurrence en 2006.
Elle se fait également taper sur les doigts sur « les conditions dans lesquelles la CRE est intervenue », mais aussi sur sa gouvernance.
Si l’intention de départ était de disposer d’une autorité pour veiller au bon fonctionnement des marchés de l’électricité et du gaz en France au bénéfice des consommateurs finals, les actions réalisées par la CRE pendant les 20 années qui ont suivi n’ont pas été pour eux.
Aveuglement idéologique à ne pas prendre en compte les investissements réalisés par les opérateurs historiques avant l’ouverture à la concurrence, changement de nom forcé d’ERDF… La CRE s’est comportée comme un justicier dans l’unique intérêt des concurrents d’EDF et de GDF.
FO Énergie et Mines a, ces dernières années et notamment ces derniers mois dans le cadre du projet Hercule, condamné l’attitude de la CRE et de son Président.
Ce référé nous conforte dans notre analyse au sujet du parti pris de cette commission créée dans l’unique but de permettre aux concurrents d’EDF de s’implanter dans le secteur de l’énergie en France, mais en aucun cas dans l’intérêt des citoyens, du Service public de l’énergie et des agents qui y travaillent.
Il était temps qu’enfin, ce constat soit réalisé par d’autres…
Il ne reste plus à la Cour de comptes qu’à soutenir la proposition de FO de faire enfin un bilan contradictoire de la déréglementation et de ses effets délétères !