À l’heure où ces lignes sont écrites s’engage la troisième journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites. Le 31 janvier a été encore plus massif et impressionnant tant à Paris qu’en province, tant dans les grandes villes que dans les plus petites : plus de 2,5 millions de travailleurs qui ont fait grève ou/et ont manifesté.
L’affluence du 31 janvier dépasse de peu celle mesurée au pic de la mobilisation de 2010, mobilisation qui visait à s’opposer — déjà — à une réforme des retraites reculant l’âge de départ de 60 à 62 ans. Depuis trente ans, peu de mouvements sociaux ont mobilisé autant de manifestants dans les rues.
La veille de cette mobilisation, la Première ministre assurait que « la retraite à 64 ans et l’accélération [de l’allongement de la durée de cotisation] de la réforme Touraine, ça n’était plus négociable ». Un communicant déclarait la semaine dernière dans un quotidien : « Quand un gouvernement durcit son discours, c’est qu’il a déjà perdu la bataille. » […]