Comme tous les agents du groupe Engie, les salariés de GRTgaz sont impactés par les dispositions du projet de loi Pacte (article 52) visant à permettre à l’État de céder l’intégralité du capital qu’il détient encore dans Engie à des capitaux privés. Mais ils sont aussi impactés par une disposition propre à GRTgaz qui figure au même article.
Depuis 2004 et la loi de transformation de Gaz de France, les différents gouvernements n’ont eu de cesse que de se désengager du Service public gazier (passage en SA, cession des deux tiers du capital, transformation du tiers restant en tiers des droits de vote). Aujourd’hui, il souhaite supprimer ces obligations, promettant ne pas envisager de céder ses parts « rapidement ». Les promesses n’engagent que ceux qui les croient…
La loi PACTE prévoit la modification de l’article de la loi de privatisation de Gaz de France. Une disposition prévoyait que le capital de GRTgaz ne pouvait « être détenu que par GDF-Suez, l’État ou une entreprise du secteur public ». Dorénavant le capital de GRTgaz devra être détenu « majoritairement » (et non plus exclusivement) par GDF-Suez (le terme Engie n’étant pas utilisé dans le texte en ligne sur Légifrance…), l’État et une entreprise du secteur public ».
C’est donc une porte ouverte vers encore plus de privatisation dans le secteur du gaz. Totalement inacceptable pour FO, car ces infrastructures sont stratégiques pour notre pays !
Après GRTgaz, qui sera la prochaine victime ? GRDF ? Et quid de Storengy et d’Elengy ?
Le risque est évidemment grand que tout le patrimoine gazier soit bradé.
Plus que jamais, FO Énergie et Mines demande une réorientation de la politique énergétique tournant le dos au tout marché et à la privatisation de notre service public