Le gouvernement pour tenter de faire passer la pilule de sa réforme des retraites avait légiféré pour une extension du dispositif de retraite progressive pour les régimes particuliers qu’il supprimait.
Le décret n° 2023-692 du 28 juillet 2023 qui formalise cette extension n’est pas satisfaisant, car l’âge d’ouverture au bénéfice de la retraite progressive est fixé à 2 ans, avant l’âge légal de départ en retraite, en application des articles L166-22-1-5, L161-17-2 et D161-2-1-9 du Code de la sécurité sociale.
Cet âge, pour les salariés de la branche embauchés avant le 1er septembre 2023, s’appliquera progressivement à compter du 1er janvier 2025.
Et sur cette période transitoire, aucune adaptation à l’évolution progressive de l’âge spécifique du départ à la retraite au sein de la branche n’est prévue.
Cette absence d’adaptation du dispositif au régime spécial de retraite des IEG et à son évolution progressive prive de nombreux salariés de la branche de l’accès à ce dispositif.
FO Énergie considère que les spécificités de la branche liées notamment à une reconnaissance des indicateurs de pénibilité au sein de la branche justifiant un abaissement de l’âge du départ à la retraite ne doivent pas priver les personnels d’un accès au dispositif de retraite progressive.
Nous exigeons que l’accès au dispositif de retraite progressive soit révisé pour s’aligner sur l’évolution de l’âge de départ à la retraite applicable aux salariés de la branche.
Dit autrement, l’âge d’éligibilité au dispositif de retraite progressive doit être fixé à 2 ans avant la date de départ en retraite statutaire.
FO Énergie a, dans ce sens, interpellé le ministère de tutelle afin qu’un nouveau décret remédie à cette situation et permette que les personnels des IEG bénéficient réellement de ce dispositif.
Retrouvez le courrier adressé ce jour au ministère en cliquant ici.