Réactions de FO Energie et Mines
Les tarifs progressifs, mécanismes visant à réduire la consommation de gaz et d’électricité, font l’objet d’une proposition de loi du groupe socialiste qui devrait être débattue au Parlement en octobre prochain.
Sous forme de paliers personnalisés, la démarche consisterait à fixer la tarification du consommateur à travers trois critères : le nombre de personnes occupant le logement, la zone climatique et le mode de chauffage.
Pour FO Énergie et Mines, l’introduction de tarifs progressifs remettrait en cause la péréquation tarifaire, principe fondamental de notre service public – qui impose actuellement un prix égal pour tous, que ce soit en métropole et dans les DOM, malgré des coûts différents- ; service public auquel notre Fédération reste fondamentalement attachée.
FO Energie et Mines considère, en outre, que cette proposition de loi s’inscrit dans un service public à plusieurs vitesses, qui là encore n’est pas dans la logique du service public républicain.
Mais au-delà de ces principes, FO Energie et Mines souligne que cette proposition, qui se présente comme ayant des vertus sociales laisse de côté les citoyens qui sont chauffés au fuel (20% du chauffage) ou au bois.
FO Energie et Mines souligne également que cette tarification risque d’avoir des effets négatifs pour les usagers les plus démunis chauffés à l’électricité et au gaz, qui vivent souvent dans des logements mal isolés et qui n’ont pas les moyens d’entreprendre des travaux très lourds et onéreux.
Plus largement, FO Energie et Mines estime que c’est d’abord à la fiscalité de corriger les inégalités sociales et s’inquiète que cette réforme ne serve, en réalité, à justifier dans les prochains mois une augmentation forte de l’électricité et du gaz.
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